Roman banal, avec une intrigue facilement prévisible et, enfin, ennuyeuse. Le personnage principal, ladite Maria Chapdelaine, est utilisé comme simple outil pour réaliser le vrai but de Hémon (qui n'était pas, lui-même, Québécois: c'est un Français qui a passé une poignée d'années dans la province et a donc voulu montrer les grandes valeurs de la société rurale québécoise au public européen, ou quelque chose comme ça), qui n'est pas de fournir au lecteur un personnage ni une intrigue intéressant(e) mais plutôt de valoriser la société traditionnelle, rurale et catholique.
En plus, la façon dont Hémon traite ses personnages québécois me semble assez insultant. Il en parle comme des "cœurs simples" "sans subtilité", met entre guillemets toute parole ou expression québécoise ("mouille" pour "pleut", p.e.), et célèbre la simplicité de la mode de vie des personnages principaux (c'est-à-dire, le fait que leur classe sociale et l'influence de l'église les ont contraints à mener une vie pauvre dans un milieu rural).
Ce livre incarne toute une tradition exécrable de romans de terroir. Au lieu de lire cette bêtise, on ferait mieux de chercher un des romans anti-terroiristes ou de lire Le Survenant de Germaine Guèvremont, ce qui s'approche de la vie paysanne de façon plutôt moderniste (ayant été publié en 1945).
En bref: literally garbage.
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